L'autre semaine, je fais une vague sieste, quand l'idée me vient de faire des courses. Je saute dans ma voiture, et je découvre la sienne à son emplacement habituel. Je me gare à côté de lui. Puis un regard rapide, il est encore dans le magasin. Je fais quelques achats. Puis à la caisse, je m'installe tranquillement à côté de lui. "BOnjour", sans plus. Je le suis à distance, il m'observe, ne dit rien. J'attends une réaction de sa part. Rien, je m'installe dans la mienne et repars... 

Il avait envie de me parler, c'est évident, mais il a qu'à faire le premier pas...

L'autre jour, je suis passée en bas de sa maison. C'était l'heure du déjeuner pour lui, la porte fenêtre s'ouvre, un bras passe, vêtue d'une chemise blanche. Je l'aperçois au travers de la vitre. Amusée, je pars faire quelques courses. A peine arrivée, je vois sa voiture débouler rapidement derrière moi. Il a du se dépêcher et sauter dans sa voiture, pour reconnaître la personne qui avait une voiture blanche. J'ai changé de véhicule depuis trois mois. Je rencontre la femme de mon garagiste. Puis je pénètre à mon tour dans le magasin, il est seul, en pantalon vert et chemise blanche sous un blouson en cuir. Il m'aperçoit, fait demi-tour dans le rayon,  repart comme s'il avait peur de moi. Je le rejoins à la caisse, me dit bonjour. Je le suis à distance et regagne une voiture blanche qui n'est pas la mienne. Il voulait voir qui était le propriétaire, mais il aurait pu le demander. Curieux, mais pas très courageux!

Depuis longtemps, je n'ai plus rien écrit sur ce blog. Temps pluvieux ces derniers temps.  La situation est assez calme à l'heure actuelle. Les croisements se font rares cet automne. Je l'ai vu cet été, il avait une visite que j'avais déjà aperçu une autre fois. Sinon que dire! 

Des fleurs égaient les arbres, la verdure reprend ses droits et explose dans la plaine et dans la forêt.

Des rencontres avec des animaux, sangliers ou biches avec leur petit derrière blanc au détour des bois.

Le soleil illumine la forêt et se détache pour embellir la verdure naissante.

Les feuilles mortes de l'automne dernier sont foulées par nos pas et les leurs.

La douceur s'est installée, les rencontres ponctuent les semaines qui passent si vite.

Quelquefois un aperçu de sa voiture, au détour d'un rond point, il discute autour de massifs de fleurs.

Quand il tourne la tête il me reconnait.

Puis il descend son chemin, nos voitures se croisent et une rencontre dans le magasin.

Juste des salutations, des sourires, mais pas de discussion, comme avant que j'aimais tant.

Le soleil réchauffe la plaine. Dans la forêt des flaques résiduelles subsistent encore, mais les rayons n'ont pu percer encore la forêt sans feuille.

Des tapis de feuilles mortes étouffent les pas et bruissent dans le vent tout en cachant des surprises ou des pièges pour les amoureux des promenades.

En allant à une réunion de travail, je fais mon petit crochet habituel, il sort juste de sa maison avec son panier et tourne la tête pour regarder l'intruse.

Puis il part en direction de la plaine.

De retour de ma réunion, quelques heures plus tard, il n'est toujours pas là, je décide d'aller faire quelques courses.

Effectivement il est là, puis je le croise au détour d'un rayon et me salue cordialement.

Mais j'attends des échanges...