Après un beau temps, doux, le vent du nord est venu rafraichir l'atmosphère et plomber le ciel.

Les feuilles restent encore vertes, mais l'herbe ne repousse pas vraiment.

Les vendanges s'animent et les grappes de raisin

Régulièrement, en fin de semaine, la rencontre hebdomadaire a lieu, toujours dans un magasin.

Je ne le cherche plus comme avant, je suis moins dispo.

Les heures varient légèrement, mais le fait est que nous nous croisons.

Quelquefois, des bonjours, d'autres fois, rien, juste un regard derrière ses lunettes.

Mais le temps n'est pas au dialogue, peut être un jour.

Le ciel est bleu et la température monte grâce à la canicule,

tempérée par les nuits rapides et fraiches.

Mais les arbres souffrent du manque de pluie, certains accusent les couleurs automnales.

Ses sorties sont variables et rapides,

de la visite ce mois passé.

La communication entre nous est rapide et il semble toujours pressé.

Depuis que je lui ai demandé une "amitié" sur FB, il semble vexé.

Tant pis, il est toujours sur mon chemin.

Le ciel oscille vers le gris sombre,

même les montagnes prennent cette couleur,  

la pluie tombe drue dans la forêt moins dans la plaine,

comme si la délimitation se dessine à la fin des arbres.

Sa voiture manque lors de mon passage,

mais son emplacement net laisse penser,

qu'il est parti après la pluie.

Effectivement, un pull sur les épaules,

il fait des courses accompagné d'un de ses collègues, 

je l'avais déjà aperçu il y a un an ou deux ans.

Mais son habitude de tourner dans le magasin

n'a pas beaucoup changé.

IL m'a vue, mais n'a rien montré,

toujours aussi discret comme à son habitude.

Je lui ai envoyé une invitation sur un réseau,

mais il n'a pas encore répondu. 

Des échanges sommaires, à mon goût.

Le temps variable, les humeurs aussi.

Il reste chez lui et sort faire ses courses avec une liste, mais ce qui ne l'empêche pas d'oublier des éléments et d'y retourner rapidement.

Ces deux dernières fois, je suis tranquillement installée à la cafet

pour lire le journal et manger une salade de fruits.

En levant la tête, je le vois venir avec son sac et rentrer dans le magasin.

Aujourd'hui encore, je vois sa voiture arrivée, mais vue la distance et le monde, je n'en suis pas sure.

Effectivement, c'était lui, accompagné.

Apparemment pressé, ils ont fait des achats et passer dans les rayons en vitesse,

Son regard m'a croisé et quelques salutations échangées,

mais pas de discussion en vue.

Juste avant la pluie, la sortie était prévue pour faire des courses avant le jour férié, comme il y a cinq ans...

Je l'ai retrouvé devant mon arbre dans le parking.
Il a échangé quelques paroles avec une hôtesse,

avant de procéder à ses achats avec une liste remplie d'éléments divers couverte de son écriture minuscule.

Il cherche de la sauge pour réaliser un plat italien,

qu'il n'avait plus effectué depuis quinze ans.

Je lui trouve de la sauge séchée, mais il en veut de la fraiche,

elle n'existe pas congelé, mais en poudre. 

Je lui propose d'en faire pousser chez soi.

Puis il me taquine quand je suis devant les cornichons,

en me disant ; "ce n'est pas de la sauge".

En gagnant la caisse, il se rend compte qu'il a oublié

quelque chose, qu'il récupère en catastrophe,

puis il part tranquillement.

Depuis longtemps, nous n'avons pas échangé autant de mots.

A bientôt la suite!